Surréaliste que le déroulement, hier, de la cérémonie des voeux à la presse de Nicolas Sarkozy !
Le président de la République a voulu faire croire qu'il allait renouer avec ce concept, cher au général de Gaulle, de la conférence de presse dans la salle des fêtes de l'Elysée. Mais qu'il s'agisse du ton, de l'attitude ou même des mesures annoncées, il est vite apparu évident que la comparaison était vaine.
D'une part, Nicolas Sarkozy a privilégié le monologue puisque son discours introductif a duré plus d'une heure laissant peu de place au jeu des questions-réponses où il est resté sur la défensive alors que les journalistes n'ont guère été virulents.
D'autre part, Nicolas Sarkozy est apparu tel qu'en lui même, brutal et vulgaire.
Narcissique et volontiers sarcastique, il aura passé le plus clair de son temps à mépriser et dénigrer les journalistes l'interrogeant.
Sur le fond, Sarkozy a tenté de donner un sens à sa "politique de civilisation" par des annonces volontairement provocantes sur la télévision, les 35 heures ou l'immigration, pour mieux faire oublier l'absence de mesures concrètes et l'aveu, agacé, de son impuissance sur le pouvoir d'achat...
Au final, ce "grand" événement politique de ce début d'année peut donc se résumer à 2h15 de vide politique face à des journalistes dont on attendait plus de professionnalisme et moins de niaiserie !
D'autres conférences de presse sont annoncées à raison de deux ou trois par an, on en salive d'avance...